Les pierres dressées ruissellent depuis cinq mille ans sans fondre. Dans le vent violent, elles seules ne bougent pas.
Sylvain Tesson, Avec les fées
Jean-Marie Adiaffi, La carte d'identité
Et la Grèce fondit sur la Lozère !
Suite à la chute du célèbre rocher de Saint-Chély-du-Tarn le 23 octobre 2025, en Lozère, dans les gorges de la rivière précitée, les autorités locales ont demandé l’intervention du célèbre entrepreneur grec de travaux publics, Sisyphe. Ce personnage mythologique, demi-dieu, a l’expérience requise puisqu’il avait été condamné à rouler un rocher jusqu’au sommet d’une montagne. Paradoxalement, Sisyphe est le fils d’Éole, dieu du vent, et il est probable que le rocher s’est décroché de la falaise justement à cause des forts vents de la tempête Benjamin qui est passé sur la France et la Lozère le même jour, provoquant un fantastique courant d’air au-dans le canyon de la rivière et descellant par la même l’accroche déjà fragile de la pierre tombée, car minée par les eaux de la cascade qui lui coulait au-dessus .
Ce choix audacieux est-il le bon ? La question se pose car si Sisyphe est toujours parvenu à hisser son rocher, arrivé à destination, celui-ci, immanquablement, retombait de l’autre côté. Une intervention conjointe des entreprises Eiffage et Yves Rocher, spécialisées l’une dans la manutention de charges exceptionnelles, l’autre dans les minéraux, qu’ils soient sédimentaires ou métamorphiques, serait peut-être plus à même de réparer le dégât des eaux. Et quitte à convoquer des créatures du passé, ne serait-il pas judicieux de contacter celles qui ont érigé les quelques 200 pierres levées qui parsèment les flancs du mont Lozère sur la Cham des Bondons ?
Une affaire à suivre …
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| Le rocher avant et après sa chute (23 octobre 2025) photos réseaux sociaux |
Voir l'article de Hélène Gosselin sur Totem
Voir l'article de Patrick Zimmerman sur La Lozère-Nouvelle



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