Les cornes, c’est comme les dents. Quand elles poussent, ça fait très mal ; mais une fois poussées, on mange avec.
Anne-Marie Bigot de Cornuel
La Lozère est un terroir gourmand. La liste des mets que l’on peut y déguster est fort longue. Il y a néanmoins un produit oublié dont il est légitime de rappeler l’existence.
Pendant les noires années de l’occupation, même à la campagne on manquait de tout. Notamment de bon pain pour faire les tartines à tremper dans le café matinal. En 1944, les ersatz de farine et autres poudres de berlinpinpin ne convenaient à personne. Jusqu’au jour ou un agriculteur établi dans la région de Vitrolles, commune de Rieutort-de-Randon, eu l’idée de râper les cornes de ses vaches et de faire ensuite longuement bouillir les copeaux obtenus afin de les ramollir. Il les laissa ensuite sécher, avant de les refaire gonfler un bol de lait.
Il tentât la première dégustation le 6 juin et fut immédiatement convaincu par sa préparation. De la pénurie de pain étaient nées les cornes flasques pour la collation matinale. Celles-ci allaient rapidement débarquer sur toutes les tables du petit déjeuner. Après avoir pris le taureau par les cornes, on allait prendre les cornes avec une petite cuillère.
Quant au pope corne, il sera inventé un peu plus tard par un moine grec orthodoxe. Et c'est en 1953 que la recette à base de riz soufflé du compagnon de Séoul, l'ami riz-corée, viendra concurrencer les cornes flasques.
Lozérix, encornet farceur
Les vikings ont eux aussi utilisé des cornes-flasques mais comme récipient |
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