lundi 1 avril 2024

Une galerie déglace un cold case



 

Toutes les affaires d'homicide ne sont pas identiques. Certaines te collent à la peau pour toujours. Tu les portes en toi comme des cicatrices. Au bout de quelques années, elles cessent de te faire mal et tu n'y prêtes plus attention. Elles deviennent une partie de toi. Le tissu cicatriciel s'atténue au point que tu finis par ignorer sa présence. Mais il suffit d'un détail, d'une odeur, d'un regard ou d'un mot pour réinfecter la plaie, pour rouvrir la boîte de Pandore que tous les enquêteurs ou presque gardent en eux, laissant libre cours à des souvenirs corrosifs et à une culpabilité aussi sournoise que des parasites intestinaux.
Piergiorgio Pulixi, L'île des âmes

 
Cold case : terme anglais se traduisant littéralement par « affaire froide ». En jargon policier c'est une métaphore pour désigner les affaires judiciaires, criminelles en particulier, non élucidées.

L'affaire dite de la "Bête du Gévaudan" est l'histoire d'un monstre qui défraya la chronique de 1764 à 1767 à qui on attribue une centaine de victimes entre le nord de la province du Gévaudan et le sud de l'Auvergne, et dont l'identité est toujours mystérieuse et incertaine. Plusieurs profils ont été et sont toujours suspectés : un ou des loups, une hyène, un ou des chiens de guerre, un noble dépravé, un cabaretier braconnier et des associations homme/animal. Il y a aussi des hypothèses nettement plus farfelues comme ci-dessous :


 Aujourd’hui, vu le nombre de livres, reportages, documentaires, films, musées, statues qui lui sont dédiées et les nombreuses exploitations touristiques, on peut affirmer que la Bestio del Gebaudan  aura finalement nourri plus de monde qu’elle en aura mangé. Pour le loup, le plus souvent accusé, c'est un fabuleux destin d'amène lupin.
Il reste quelques pistes peu exploitées alors qu'elles sont tout aussi  pertinentes et qui pourraient déglacer ce cas gelé depuis 260 ans :





Pour aller plus loin, voir l'excellente enquête de Georges Charles sur le site La Bête du Gévaudan.

" Je revendique le fait que cette contre-enquête n’est pas le travail d’un historien mais plutôt celle d’un gendarme en recherche de bon sens et, éventuellement, de quelques suspects. 
Il s’agit donc plus d’un rapport lié au compte des faits que d’un conte de fée.
Chacun est libre, ensuite, de tirer les conclusions qui s’imposent. "

Georges Charles.

L'affaire de la "Bête" est comme un iceberg, on ne voit aujourd'hui que la partie émergée. Un réchauffement judiciaire apportera t-il un jour des réponses ?

 Lozérix, historien local et mythe au logis

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